
Dans le même temps, le Ministère de l’agriculture est engagé dans une démarche de modernisation des périmètres irrigués, qui passe notamment par une dynamique d’appui aux Groupements de développement agricole (GDA), orchestrée par sa Direction générale du génie rural, des eaux et de l’environnement (DGGREE).
Avec ces deux dynamiques enclenchées, le contexte est favorable à un programme de réflexion et d’action sur les périmètres irrigués tunisiens de REUSE, afin d’en assurer le développement et d’en faire progresser l’optimisation, autour d’un principe : les besoins (nature et valorisation de la production agricole) doivent guider la qualité de l’eau traitée.
Dans le cadre d’un accord-cadre signé en juin 2017 entre le Ministère Ministère de l’Agriculture des Ressources Hydrauliques et de la Pêche et l’IME, une étude de faisabilité sur la réutilisation des eaux usées traitées dans l’agriculture tunisienne a été initiée à la demande de la DGGREE.
Objectifs du projet
L’objectif du projet est de mettre en œuvre en Tunisie un pilote intégré de réutilisation des eaux usées traitées en agriculture, depuis les eaux usées brutes en entrée de station d’épuration, jusqu’à la commercialisation des produits agricoles, en passant par les traitements complémentaires éventuels, le dimensionnement et le fonctionnement du réseau hydraulique, les techniques d’irrigation à la parcelle, les productions et le système de culture, la gouvernance…
Le projet associerait en partenariat l’ONAS et al DGGREE, avec l’appui des entreprises françaises Société du canal de Provence (SCP) et Société des eaux de Marseille (SEM), et sous l’égide de l’Institut méditerranéen de l’eau (IME).
Après analyse des sites visités, l’étude porterait sur les sites Sousse Sud et de Mahdia-Vitalait qui présenteraient les meilleures opportunités pour la mise en place d’un pilote intégré
Ce pilote, mené en concertation avec les acteurs de l’assainissement et ceux de l’agriculture, vise à amener des résultats exploitables pour faire progresser la filière REUSE tunisienne dans son ensemble.
Sur financement de l’Agence de l’eau RMC et l’Agence Française de Développement, le projet a pu être lancé en janvier 2019 pour une durée de 12 mois.